Dépression du post-partum : les jeunes papas aussi !

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Dépression du post-partum : les jeunes papas aussi !

Le mardi 22 avril 2014 à 19:15
Dépression Jeune

La dépression du post-partum est bien connue chez les mamans et fait l’objet d’actions de prévention. Il semblerait que ce risque de dépression soit aussi très présent chez les jeunes hommes devenus pères.

Après la naissance d’un enfant, les pères aussi peuvent déprimer

Selon une étude menée auprès de plus de 10.000 jeunes hommes âgés de 24 à 32 ans (appartenant à la National Longitudinal Study of Adolescent Health), dont un tiers venait de connaître la paternité, le risque de dépression est augmenté de 68 % chez les jeunes papas au cours des 5 premières années de l’enfant. Au total, environ 10 % des nouveaux pères seraient dépressifs.

Étonnamment, cette dépression du post-partum (qui survient après la naissance de l’enfant) n’est présente que chez des hommes qui vivent avec leur enfant. Inversement, chez les pères qui ne vivent pas avec leur enfant, le risque de dépression est plus élevé avant la naissance puis diminue ensuite.

La dépression du post-partum a un impact important sur l’enfant

Si la dépression après l’accouchement s’explique chez la femme par des bouleversements hormonaux, baisse de la testostérone et augmentation des estrogènes, les causes restent mystérieuses chez l’homme.

Mais peu importe, ce phénomène est à prendre en grande considération et les symptômes dépressifs doivent aussi être recherchés chez les jeunes papas, car les conséquences peuvent être graves avec un impact très important sur l’enfant. En effet, un père dépressif interagit peu avec son enfant, ce qui affecte le lien parent-enfant, et recourt davantage aux châtiments corporels. Ces attitudes néfastes lors des premières années de l’enfant affectent son développement avec un risque accru de troubles du langage, de problèmes de lecture et de troubles du comportement.

Les auteurs de cette étude insistent sur la nécessité de repérer la dépression chez les jeunes pères afin de pouvoir mettre en place rapidement un traitement et de maintenir un bon équilibre au sein du couple et de la famille.

Par Dr Philippe Presles le 22 Avril 2014, Source:
Garfield CF. et al., Pediatrics, 2014 Apr 14, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24733877.
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