Diagnostiquer et prévenir la BPCO (bronchopneumopathie)

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Diagnostiquer et prévenir la BPCO (bronchopneumopathie)

Le lundi 17 novembre 2014 à 19:15
Santé
  • La BPCO, ou BronchoPneumopathie Chronique Obstructive, est une maladie grave qui détruit les poumons. Elle est malheureusement peu connue et mal dépistée. D’où la création de cette journée mondiale de la BPCO qui se tiendra ce 19 novembre 2014.

A cette occasion, l’Association BPCO indique que deux patients sur trois sont à ce jour non diagnostiqués. L’association affirme de plus que la BPCO est la grande oubliée de la future Loi de Santé Publique, bien que celle-ci accorde une grande place à la prévention.

Pourtant les deux facteurs de risque de la BPCO sont connus. Il s’agit avant tout du tabagisme, qui explique à lui seul plus de 80 % des cas, et de l’exposition à la pollution atmosphérique.

Mais comment se faire dépister quand « seul un français sur cinq a déjà entendu parler de la BPCO » ? D’une manière générale, selon une enquête menée à l’occasion de la Journée mondiale de la pneumonie, « plus de 2 malades sur 3 ne sont pas diagnostiqués ». Cela explique pourquoi cette maladie « continue de progresser dans le silence ».

En pratique, tous les fumeurs devraient régulièrement pouvoir bénéficier d’une mesure de leur souffle avec un spiromètre, de manière à suivre l’évolution de leur capacité respiratoire et arrêter de fumer avant que les dégâts ne soient préjudiciables. Ce serait une occasion de plus de les sensibiliser sur la nécessité de se sevrer du tabac.

A défaut, dès lors que l’on tousse trop ou que l’on sent son souffle diminuer, il est important de consulter son médecin pour bénéficier d’une mesure du souffle (par lui-même ou un confrère pneumologue). Cette consultation est essentielle pour les fumeurs bien sûr, mais aussi pour ceux qui sont exposés aux effets nocifs d’une pollution atmosphérique ou professionnelle élevée.

Mais même quand les signes cliniques de la maladie sont déjà bien installés, la confirmation diagnostique est importante, car des traitements existent pour ralentir la progression de la maladie et restaurer en partie le souffle. Les signes qui doivent alerter sont une toux matinale systématique, plutôt grasse avec des crachats, puis des sifflements et un essoufflement à l’effort. La sensibilité aux infections augmente et, au final, l’essoufflement finit par se manifester également au repos, ce qui constitue un handicap redoutable.

Prendre conscience de l’importance de diagnostiquer cette maladie est essentiel, car selon l’OMS, le nombre de décès attribuables à la BPCO pourrait augmenter de plus de 30 % dans les dix ans à venir.

Espérons que cette Journée mondiale aidera les fumeurs à comprendre qu’en fumant ils ne s’exposent pas seulement à l’infarctus et au cancer de la gorge et du poumon, mais que la BPCO les guette aussi avec ses conséquences dramatiques. Il est urgent pour eux d’arrêter de fumer et de se mettre au sport, la meilleure façon connue à ce jour pour redévelopper leur capacité respiratoire.

Par Dr Philippe Presles le 17 Novembre 2014, Source:
Source : Communiqué de presse de l’Association BPCO, 7es Rencontres de l’Association BPCO, 12 novembre 2014.
Crédit image : Fotolia.com © Ljupco Smokovski


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