Magazine santé, les dossiers Santé
Octobre rose : le dépistage du cancer du sein aussi chez les moins de 50 ans
Une fois de plus, la priorité de la campagne nationale d’information « Octobre rose » est donnée au dépistage du cancer du sein. Et pour la première fois, ce dépistage est élargi aux femmes de moins de 50 ans présentant des risques spécifiques.
Ce dépistage est d’autant plus important qu’une femme sur huit sera touchée par ce cancer. C’est ainsi le cancer le plus fréquent chez les femmes et surtout celui qui entraîne le plus de décès.
L’essentiel à comprendre pour motiver les femmes à se faire dépister, c’est que ce cancer peut être guéri dans plus de 90 % des cas. Et plus il sera diagnostiqué tôt, plus on pourra éviter les traitements agressifs, mutilants ou responsables de séquelles graves.
La mobilisation nationale contre le cancer du sein a donc pour priorité le dépistage. Aujourd’hui, ce dépistage organisé s’adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans. Mais elles sont à peine plus de la moitié à y participer, et seulement 10% de leur propre initiative. Pourtant ce dépistage par la mammographie tous les deux ans est très efficace. Il est garanti par un système de double lecture par deux radiologues différents, ainsi que par des procédures spécifiques, des formations des professionnels, une standardisation des équipements, etc.
Le dépistage s’élargit aux femmes de moins de 50 ans
La grande nouveauté de cette année est que la mammographie s’adresse également à certaines femmes plus jeunes présentant un risque dit « élevé » ou « très élevé » de cancer du sein. Cet élargissement « s’inscrit dans les objectifs du Plan cancer 2014-2019 qui prévoit notamment que chaque femme soit orientée vers la modalité de dépistage adaptée à son niveau de risque (moyen, élevé, très élevé) ». En pratique, ces femmes sont celles qui ont des antécédents familiaux de cancer du sein ou qui, à titre personnel, présentent des maladies du sein. Elles peuvent alors bénéficier d’une consultation d’oncogénétique et font l’objet d’un suivi spécifique. C’est le cas par exemple si elles sont porteuses d’une mutation génétique BRCA1 ou 2 (la mutation qui a motivé l’opération des deux seins par Angelina Jolie).
Celles qui ont eu une radiothérapie à haute dose au niveau du thorax, comme c’est le cas par exemple lors des greffes de cellules souches pour le traitement des leucémies, sont aussi concernées.
En pratique, quand vous recevez votre proposition de dépistage, ne la laissez pas passer et faites cette mammographie qui peut vous sauver la vie. A défaut, et si vous êtes régulièrement suivie par un gynécologue, vous pouvez lui demander de vous organiser ce dépistage. Sachez que dans ce cas, certains gynécologues préfèrent le débuter dès l’âge de 40 ans, partant du principe qu’un tiers des cancers du sein survient avant l’âge de 50 ans.
Par Dr Philippe Presles le 06 Octobre 2014, Source:
Communiqué du Ministère de la Santé, 24 septembre 2014, http://www.sante.gouv.fr/octobre-rose-2014-marisol-touraine-lance-une-nouvelle-campagne-d-information-sur-le-depistage-organise-du-cancer-du-sein.html.
Crédit image : Fotolia.com© adrenalinapura
A LIRE AUSSI :
santé fraude social
Une infirmière condamnée pour des actes fictifs pour plus de 1,5 million d'euros
droits droitshumains discrimination finance budget
Handicap: des associations dénoncent "l'attentisme" des pouvoirs publics
santé industrie tabac GB parlement gouvernement adolescents
Les députés britanniques votent pour le projet d'un Royaume-Uni sans tabac
México Perú justicia cárcel crimen narcotráfico
L'ayahuasca: un remède pour les chamans, une drogue pour le Mexique
health tuberculosis
Un nouveau traitement redonne espoir dans la lutte contre la tuberculose en Asie
vaccins épidémie industrie pharmacie
