Quand penser à une méningite grave ?

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Quand penser à une méningite grave ?

Le mardi 4 novembre 2014 à 19:15
Santé
  • Les méninges sont l’enveloppe naturelle du cerveau. Elles contiennent le liquide céphalorachidien, liquide qui sert d’amortisseur et protège le cerveau des chocs contre la tête.

Quand ce liquide est infecté, cela provoque une méningite, une maladie grave qu’il faut bien connaître pour éviter le pire et tout faire pour qu’elle se termine bien. Dans le cas d’une méningite d’origine virale, le pronostic est généralement bon. Dans le cas d’une méningite due à une bactérie, tout dépend de la rapidité à laquelle le traitement antibiotique pourra être mis en œuvre à l’hôpital.

Il s’agit dans tous les cas d’une urgence, car les cas graves peuvent avoir un pronostic sombre en quelques heures ou laisser des séquelles. 

C’est ainsi qu’en 2013, sur les 585 cas d’infections invasives à méningocoque recensés par l’Institut de veille sanitaire (InVS), 50 personnes sont décédées et 49 ont conservé de graves séquelles.

L’enjeu avec les méningites est donc de détecter le plus tôt possible les cas débutants. Dans ce but, il est important de connaître la triade classique des symptômes de la méningite, à savoir :

  • le mal de tête ;
  • les vomissements ;
  • et la raideur de la nuque.

Les autres signes classiques sont une forte fièvre et la photophobie (quand la lumière fait mal aux yeux et à la tête). Or les symptômes ne sont pas toujours très nets et peuvent être confondus avec d’autres infections très courantes. De plus, les signes sont parfois moins prononcés chez les tout-petits. Ainsi, la raideur de la nuque n’est pas toujours présente. De même, la forte fièvre, les maux de tête, les vomissements et la photophobie sont moins marqués chez les nourrissons. D’autres signes peuvent prendre le devant de la scène comme une agitation, une irritabilité, un abattement, une perte d’appétit et une fontanelle bombée. Une forme particulièrement grave est à connaître : il s’agit du Purpura fulminans. Il se manifeste par des taches bleues sur la peau et il constitue une urgence absolue.

L’important est d’agir vite !

  • Ne pas hésiter à appeler le 15 (Samu) pour être très rapidement orienté ;
  • Ne pas hésiter à rappeler le médecin au moindre doute ;
  • Et sinon, se rendre rapidement à l’hôpital.

L’essentiel est aussi de prévenir. Il faut bien comprendre que nous disposons aujourd’hui de vaccins contre les bactéries responsables de méningites en France chez l’enfant, à savoir le contre l’Haemophilus influenzae de type B, le pneumocoque et le méningocoque C. Nous disposons aussi depuis peu du vaccin contre le méningocoque B qui est la souche de cette bactérie la plus présente dans notre pays (ce dernier vaccin n’est pas encore pris en charge par la sécurité sociale en dehors des épidémies. Vous pouvez demander à votre complémentaire santé si elle le rembourse).

Enfin, si vous partez dans des zones à risque à l’étranger, il existe des vaccins contre les autres souches de méningocoques, notamment Y et W. N’hésitez pas à en parler à votre médecin, d’autant plus que votre complémentaire pourrait les prendre en charge.

 

Par Dr Philippe Presles le 04 Novembre 2014, Source:
Association Audrey, http://www.associationaudrey.fr - http://www.meningitis.com/France/.
Crédit image : Fotolia.com © Tomsickova


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