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La pilule Superman, une nouvelle drogue plus dangereuse que l’ecstasy !
Le lundi 9 février 2015 à 19:15
Contraception
Vendue quelques euros dans certains festivals et autres lieux festifs, la pilule Superman qui se présente sous la forme d’un petit bouclier rose, bleu ou violet, avec le logo Superman apposé à sa surface, est encore plus dangereuse que l’ecstasy.
Plusieurs morts à déplorer. La paraéthoxyméthamphétamine ou PMMA, substance qui compose la pilule Superman, est une drogue synthétique hallucinogène censée aider à ne plus sentir la fatigue. Contrairement à l’ecstasy classique (qui contient de la méthylènedioxyméthamphétamine ou MDMA), ses effets surviennent à retardement. Certaines personnes en reprennent donc, pensant qu’elle n’a pas assez d’effet sur eux. Comme elle est très fortement dosée (bien plus que l’ecstasy classique), ses effets peuvent être dramatiques : accélération de la fréquence cardiaque, fièvre, coma voire décès dans les heures qui suivent. Rien à voir donc avec les «super pouvoirs» que laisse présager le nom de cette pilule …
L’inquiétant risque de confusion avec l’ecstasy. On estime à 150 000 le nombre d’usagers de l’ecstasy en France chaque année. Leur lieu de consommation de prédilection ? Les espaces festifs et le milieu de la techno. C’est donc aussi dans ces milieux que la fameuse pilule Superman circule, où elle est présentée comme une «super ecstasy» alors qu’il n’en est rien puisqu’il s’agit d’une autre molécule.
En parler à ses ados. C’est le rôle des parents d’alerter leurs enfants sur ce danger. En cas de doute sur le fait qu’un adolescent en a déjà pris, les professionnels conseillent de lui poser ouvertement la question à un moment qui s’y prête, lorsque vous avez tous les deux le temps. En cas de réponse positive, vous pouvez lui demander ce qu’il consomme, à quelle fréquence et dans quelles conditions. C’est utile, même s’il peut avoir tendance à sous-estimer sa consommation. L’objectif n’est pas de le sanctionner, surtout pas sous l’emprise de la colère, mais plutôt de lui dire que vous êtes inquiet pour lui, qu’il peut compter sur votre aide et l’inciter à consulter un médecin.
Par Dr Nathalie Szapiro le 09 Février 2015, Source:
• Institut scientifique de santé publique belge.
• www.ofdt.fr/produits-et-addictions/de-z/ecstasy-et-amphetamine/
• Famille et toxicomanie : www.caat.online.fr/toxicomanie/famtoxico.htm.
Crédit image : Fotolia.com ©eyetronic
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