Tranquillisants : pas une solution miracle pour répondre au stress des attentats

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Tranquillisants : pas une solution miracle pour répondre au stress des attentats

Le lundi 19 janvier 2015 à 19:15
Tranquillisant
  • Dans les jours qui ont suivi les attentats du 7 janvier 2015, les ventes de tranquillisants et de somnifères ont augmenté de 18,2 % et même davantage dans certains quartiers de Paris.

Se sentir plus anxieux que d’habitude, dans les suites d’un événement violent comme celui des attentats du 7 janvier 2015, a fortiori si vous habitez à proximité, est une réaction normale. Cette angoisse peut se traduire par la peur de mourir, une irritabilité et/ou des troubles du sommeil, etc. Les risques sont d’autant plus élevés que vous étiez déjà stressé et/ou confronté à des difficultés.

Il existe des moyens d’y faire face : manifester tous ensemble ou multiplier les actions de groupe en est un, car l’union fait la force. Consulter un professionnel de la santé pour verbaliser vos peurs est aussi efficace. Les enfants qui ont pu entendre parler de «guerre» contre le terrorisme (un mot très anxiogène) ne doivent pas être oubliés : si vous les sentez inquiets, eux aussi doivent être invités à parler de leur ressenti. A faire enfin : leur rappeler que les coupables ont été punis, car savoir que les adultes gèrent la situation les sécurise.

Les tranquillisants n’ont pas d’intérêt s’ils sont pris isolément.
Les spécialistes mettent en garde : s’en tenir à cette seule solution chimique n’a aucun intérêt si n'est pas mise en place, à côté, une prise en charge psychologique pour aider à prendre du recul. La probabilité d’être soi-même (ou un proche) victime d’un nouvel attentat reste extrêmement faible, bien inférieure à celle d’être victime d’un accident de la route par exemple.

La fin de la prise de tranquillisants doit être programmée : prendre un somnifère de dernière génération en cas d’insomnie, c’est possible, à condition de ne pas dépasser quatre semaines pour éviter tout risque de dépendance (douze semaines avec une benzodiazépine, en cas de crises d’angoisse). Le sevrage doit se faire en diminuant progressivement les doses.

Par Dr Nathalie Szapiro le 19 Janvier 2015, Source:
- Analyse des ventes de tranquillisants par Celtipharm pour Le Figaro
- Bon usage des benzodiazépines : http://www.sante.gouv.fr/le-bon-usage-des-benzodiazepines-par-les-patients.html.
Crédit image : Fotolia.com © kasto


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