Lexique : Allergie vraie aux protéines de l'oeuf

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Lexique : Allergie vraie aux protéines de l'oeuf

Allergie vraie aux protéines de l'oeuf


Largement consommé sous diverses formes dans nos pays, l'oeuf de poule est introduit dans notre alimentation avant l'âge de 1 an. L'allergie à l'oeuf est habituellement diagnostiquée dès l'enfance ; ses manifestations relèvent principalement d'un mécanisme IgE-dépendant.
En France, les allergènes de l'oeuf viennent en 1ère position dans la fréquence des aliments responsables d'allergie alimentaire pour la tranche d'âge de 0 à 3 ans devant le lait et l'arachide ; pour les enfants de 3 à 15 ans, l'oeuf passe en 2ème position derrière l'arachide, et à l'âge adulte on le retrouve en 7ème position. De nombreux travaux, ont montré que l'oeuf est l'aliment le plus souvent impliqué dans les allergies alimentaires associées à la dermatite atopique .
L'allergène majeur du blanc d'oeuf est l'ovomucoïde ; sa réactivité est partiellement réduite par la cuisson. Parmi les autres allergènes du blanc d'oeuf, citons l'ovalbumine, l'ovotransferrine. Dans le jaune d'oeuf, l'alpha-livétine est responsable du syndrome oeuf-oiseau ; elle est également présente dans le sérum. L'allergénicité de l'alpha-livétine dépend de son mode de consommation ; partiellement thermolabile, elle perd 88% de sa réactivité quand elle est chauffée à 90°C pendant 30mn. Son degré et sa durée de cuisson sont importants, la réactivité étant moins réduite pour un temps et une température inférieurs.
Les réactions croisées entre blanc et jaune d'oeuf existent. Entre les oeufs de différentes espèces, les réactions les plus fréquentes se font surtout entre espèces du même ordre (poule, caille, dinde, pintade et faisan pour l'ordre des Galliformes) ; elles sont rares entre galliformes et ansériformes (canards, oies, sarcelles…) ou entre galliformes et charadriiformes (bécasses, bécassines, mouettes, goélands…). Ainsi certains sujets peuvent réagir à la consommation d'oeufs de canard ou d'oie et pouvoir ingérer sans réaction des oeufs de poule. Les réactions croisées entre l'oeuf de poule et la consommation de viande de poulet semble exceptionnelle, touchant moins de 5% des sujets allergiques à l'oeuf de poule.
Les manifestations cliniques de l'allergie à l'oeuf sont celles de l'allergie alimentaire en général et relèvent de réactions IgE-médies. Elles apparaissent le plus souvent à l'ingestion de l'oeuf ou des produits en contenant, mais d'autres voies sont possibles, aérienne ou cutanéo-muqueuse et, dans ce cas, les sujets présentant une urticaire de contact à l'oeuf cru ne présentent pas de réaction lors de la consommation de produits cuits contenant de l'oeuf. Les signes cliniques cutanés (urticaire, eczémas ) sont les plus fréquents. Les signes respiratoires ( asthme ) sont plus souvent retrouvés chez le grand enfant. Les réactions sévères ( choc anaphylactique ) sont moins fréquemment rencontrées que dans les allergies à l'arachide, au soja, au sésame et représenteraient 4 à 5% des réactions imputables à l'oeuf de poule.
Le syndrome oeuf-oiseau correspond à une induction de l'allergie à l'oeuf par voie respiratoire ( plumes ou les déjections d'oiseaux) qui se manifeste par des signes respiratoires (asthme avec ou sans rhinoconjonctivite), suivie, après un certain temps, lors de la consommation d'oeufs, de manifestations cliniques d'allergie alimentaire habituellement digestives, associées le plus souvent à des signes respiratoires.
L'histoire naturelle de l'allergie à l'oeuf évolue vers une diminution et une disparition de la réactivité en quelques années chez la majorité des patients. Chez 40 à 66% des enfants allergiques, la guérison survient à un âge moyen de 3-4 ans. Les éléments pronostiques pour la disparition de l'allergie seraient : une petite taille de la papule lors des pricks-tests (< à 5-6 mm) ; des IgE-spécifiques basses (< 1,98-4,2 kUA/L selon les auteurs) avec diminution dans le temps ; des symptômes plutôt cutanés avec absence de signes respiratoires.
Selon une circulaire de d

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