Plus de 50.000 personnes ont pour l'instant été vaccinées contre le mpox en République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda, a indiqué le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi.
L'agence sanitaire de l'Union africaine a alerté jeudi que l'épidémie de mpox n'était "toujours pas sous contrôle" et appelé à la mobilisation pour éviter une "pandémie plus grave" que le Covid-19.
La majorité des décès ont eu lieu en RDC, l'épicentre de l'épidémie, qui a lancé une campagne de vaccination au début du mois d'octobre.
"Jusqu'à présent, plus de 50.000 personnes ont été vaccinées contre le mpox en République démocratique du Congo et au Rwanda, grâce aux dons des États-Unis et de la Commission européenne", a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse à Genève.
Par ailleurs, a-t-il rappelé, l'OMS et ses partenaires (Africa CDC, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies Cepi, l'Alliance du vaccin Gavi et l'Unicef) ont créé "un mécanisme d'accès et d'allocation (baptisé AMM) pour favoriser un accès équitable et rapide aux vaccins contre le mpox".
Dans ce cadre, il a été décidé pour l'instant que près de 900.000 doses de vaccins vont être allouées à neuf pays, a annoncé le Dr Tedros. Les pays concernés en ont été informés ce vendredi.
"Il s'agit de la première allocation sur les près de six millions de doses de vaccins qui devraient être disponibles d'ici la fin de 2024" à travers ce mécanisme, a-t-il dit, remerciant les pays et partenaires qui ont donné les vaccins : le Canada, les Etats-Unis, l'Union européenne et 12 de ses États membres, et Gavi.
Plus de 1.000 personnes sont mortes du mpox en Afrique, où quelque 48.000 cas ont été enregistrés depuis janvier, a indiqué jeudi le Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).
Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi entre humains lors de contacts physiques prolongés, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées.
Deux épidémies concomitantes sévissent en Afrique, l'une provoquée par le clade 1a en Afrique centrale, touchant surtout des enfants, et une autre par le nouveau variant, le clade 1b, qui frappe des adultes mais aussi les enfants dans une autre région, dans l'Est de la RDC, et dans les pays limitrophes.
Le Dr Tedros a rappelé que "la vaccination n'est qu'un élément" de la lutte contre la maladie, soulignant ainsi que "bien que les taux de dépistage aient considérablement augmenté cette année, seuls 40 à 50% des cas suspects sont testés en RDC".
Glody MURHABAZI, © 2024 AFP