La HAS, Haute Autorité de Santé, vient de publier les nouvelles recommandations pour traiter l’apnée du sommeil. Elle préconise en première intention un traitement simple et peu coûteux.
De longues pauses respiratoires pendant le sommeil, souvent associées à des ronflement et une somnolence dans la journée, tels sont les signes de l’apnée du sommeil. Ces arrêts respiratoires nocturnes de plus de 10 secondes concernent 4 % de la population. Cette maladie entraîne un manque d’oxygénation des cellules de tout l’organisme et elle est associée à un risque considérablement augmenté d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral, d’hypertension artérielle, de dépression ou de diabète. D’où l’importance de la traiter.
Jusqu’ici, le traitement de référence consistait en un appareil insufflant, pendant la nuit, de l’air sous pression dans les voies respiratoires : la ventilation nasale par pression positive continue (PPC).
Mais actuellement, c'est l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) qui est recommandée en première intention. Il s’agit d’un simple appareil buccal fabriqué par le dentiste, une sorte de gouttière à porter la nuit. Cet appareil place la mâchoire inférieure et la langue vers l'avant, ce qui maintient l'ouverture des voies respiratoires et permet à l’air de circuler pendant le sommeil.
Cette orthèse est recommandée aux personnes présentant un indice appelé IAH (indice d’apnées hypopnées) entre 15 et 30 et dans le cas où il n’existe pas de maladie cardiovasculaire associée.
Si cet indice est supérieur à 30 et/ou s’il existe une maladie cardiovasculaire, la PPC reste le traitement à appliquer en premier.
L’IAH correspond globalement au nombre d’arrêt respiratoires de plus de 10 secondes par heure. Par exemple, un IAH à 15 signifie qu’il existe15 arrêts respiratoires par heure de sommeil.
La Haute Autorité de Santé rappelle que les règles hygiéno-diététiques sont valables dans tous les cas. A noter en particulier l’importance de retrouver un poids correct, le surpoids étant souvent un facteur d’apnées du sommeil.
Si l’usage des orthèses d’avancées mandibulaires représente un progrès lorsqu’elles sont efficaces, c’est qu’il s’agit d’un traitement simple, souvent mieux supporté et moins coûteux que l’appareil de pression positive.
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HAS : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1761160/fr/apnees-du-sommeil-de-nouvelles-recommandations-de-prise-en-charge-des-patients
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