Il existe deux types de traitement du syndrome d’apnées du sommeil : la pression positive continue et l’orthèse buccale. La Haute autorité de santé (HAS) vient de réévaluer leur efficacité respective afin d’actualiser les recommandations.
Le syndrome d’apnées du sommeil se caractérise par de multiples pauses respiratoires pendant le sommeil se terminant par une reprise bruyante de la respiration à l’origine d’un ronflement. Ce trouble est très fréquent puisqu’il concerne 4% de la population française. Outre les ronflements nocturnes, il entraîne une perturbation du sommeil à l’origine d’une fatigue et d’une somnolence dans la journée, ainsi que d’une hausse du risque cardiovasculaire. La prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil constitue donc un enjeu sanitaire et économique majeur, d’où cette réévaluation des deux traitements actuellement disponibles et la formulation de nouvelles recommandations thérapeutiques.
Le traitement des apnées du sommeil en pratique
Le choix du traitement dépend de la sévérité du syndrome, mesurée par l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) et des symptômes.
Seuls les patients atteints d’un syndrome modéré ou sévère sont traités, c’est-à-dire en cas d’IAH supérieur à 15 et d’au moins trois des symptômes suivants : somnolence diurne, ronflements sévères et quotidiens, sensation d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil, fatigue diurne, nycturie (envie fréquente d’uriner la nuit), céphalées matinales.
La pression positive continue est le traitement de référence et de première intention lorsque :
Ce traitement consiste à maintenir les voies aériennes dégagées via un dispositif de ventilation nasale : pour dormir le patient porte sur le nez un masque relié à un petit compresseur.
En 2013, près de 530.000 patients ont bénéficié de ce traitement.
L’orthèse d’avancée mandibulaire est recommandée en première intention lorsque l’IAH est compris entre 15 et 30 en l’absence de maladie cardiovasculaire grave associée, car elle se révèle dans ces conditions plus efficace que la pression positive continue.
Il s’agit d’un dispositif dentaire réalisé sur mesure à partir d’une prise d’empreintes et qui maintient la mâchoire inférieure en position avancée pendant la nuit, libérant ainsi le passage de l’air au niveau du pharynx.
Quels que soient la gravité du syndrome et le traitement choisi, des mesures hygiéno-diététiques sont toujours indispensables : perte de poids, hygiène de sommeil, arrêt du tabac, limitation de l'alcool, etc.
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Haute autorité de santé (HAS), Apnées du sommeil : de nouvelles recommandations de prise en charge des patients, 10 septembre 2014, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1761160/fr/apnees-du-sommeil-de-nouvelles-recommandations-de-prise-en-charge-des-patients.
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