L’autopsie psychologique, un nouvel outil de prévention du suicide

En France, un décès sur 50 est un suicide. Les hommes sont 3 fois plus concernés que les femmes. Chez les adolescents et les jeunes adultes, c’est la deuxième cause de mortalité.

Le rapport de l’Observatoire national du suicide créé par Marisol Touraine rappelle qu’avec 18 suicides pour 100.000 habitants, la France est bien au-dessus des moyennes européennes.
Certaines solutions pour lutter contre les suicides ont pourtant fait leurs preuves :

• La réduction des moyens. Ainsi, si les armes à feu ne sont pas disponibles il se produit moins de morts violentes ; idem si un grillage est posé sur un pont, plus personne ne se jette à l’eau. Et l’idée que le suicide se reporte sur un autre moyen est erronée, car il découle souvent d’une impulsion du moment, impulsion qui passe s’il se révèle impossible.
• Le maintien d’un contact proactif humain.
• L’existence de lignes d’appel téléphonique dédiées.

L’autopsie psychologique, elle, consiste à étudier pour les comprendre les circonstances et les raisons du suicide. Son but est de mieux prévenir les suicides en apportant des réponses adaptées dans la prise en charge des personnes à risque.
Ainsi par exemple, 15 % des suicides surviennent chez des personnes souffrant d’une maladie physique ayant contribué au décès. On ne sait pas pour autant quels sont les facteurs principaux en cause : la douleur chronique, le sentiment de diminution physique, l’annonce d’une maladie grave (période de vulnérabilité), l’angoisse du décès en phase terminale, etc. L’autopsie psychologique plus systématique permettra de répondre à des questions de ce type afin d’agir plus efficacement en prévention.

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Observatoire national du suicide. Suicide, état des lieux des connaissances et perspectives de recherche. 1er rapport novembre 2014
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