Un cœur battant à un rythme rapide au repos est associé à une diminution de la durée de vie, alors qu’une fréquence cardiaque basse au repos est associée à une augmentation de la longévité.
Quand le cœur bat lentement, c’est qu’il est bien musclé, plus efficace et des battements lents suffisent à faire circuler le sang de manière adaptée. Comme les pulsations sont moins fréquentes, les artères reçoivent moins de chocs et s’abîment plus lentement, ce qui expliquerait l’augmentation du temps de vie. Les personnes connues pour avoir le cœur le plus lent sont les athlètes de haut niveau, d’où l’intérêt de l’exercice comme « ralentisseur cardiaque ».
Des médecins ont mené une étude bien plus intéressante en se posant une question : augmenter ou diminuer le rythme cardiaque aura-t-il un impact sur la longévité ?
La réponse est oui. Pendant 20 ans, plus de 4.000 hommes ont été suivis et observés pour leur fréquence cardiaque. Le risque de mortalité diminue de 18 % chez les hommes dont la fréquence cardiaque a diminué de plus de 7 battements par minute pendant les 5 premières années de l’étude. Pendant ce même temps, les hommes dont la fréquence cardiaque a augmenté subissent une augmentation de mortalité de 47 %.
La mesure permettant de diminuer le rythme cardiaque, c’est la pratique d’un exercice physique régulier. Sachant qu’un rythme cardiaque normal se situe entre 60 et 80 battements par minute, sachez mesurer votre rythme de repos et commencer progressivement l’exercice. Puis pratiquez régulièrement. Et surveillez la diminution de votre fréquence cardiaque. Si elle diminue progressivement, ce sera un signe de bonne santé de votre cœur et augmentera vos chances de vivre longtemps.
Ajoutons que l’arrêt du tabac et une alimentation équilibrée et adaptée pour perdre du poids en cas de surcharge pondérale permettent aussi de ralentir le rythme cardiaque.
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- Resting heart rate in cardiovascular ageing: from risk marker to risk factor. Ó Hartaigh, Bríain William-John (2013) University of Birmingham. Ph.D. thesis.
Elevated resting heart rate, physical fitness and all-cause mortality: a 16-year follow-up in the Copenhagen Male Study. Magnus Thorsten Jensen, Poul Suadicani, Hans Ole Hein, Finn Gyntelberg. Heart 2013 ; 99:12 882-887 Published Online First: 17 April 2013
- Abaisser son rythme cardiaque pour vivre plus longtemps. Xavier Jouven, Inserm Unité 780. Congrès de l’American Heart Association. 2006.
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