Aussi efficace que le frottis, l’auto-prélèvement à domicile pourrait représenter une alternative intéressante dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le cancer du col de l’utérus tue chaque année 1.000 femmes dans notre pays. Ce taux de mortalité pourrait encore baisser si toutes les femmes se faisaient dépister en réalisant un frottis tous les trois ans.
Or 40 % des femmes concernées, âgées de 25 à 65 ans, ne répondent pas au courrier personnalisé les invitant à réaliser le test de dépistage.
Cette situation pourrait changer avec ce test d’auto-diagnostic mis au point par des chercheurs français. Celui-ci consiste à effectuer à domicile un prélèvement de cellules du vagin à l’aide d’un écouvillon (sorte de gros coton-tige), à envoyer ensuite à un laboratoire d’analyses médicales. Cet autotest a été expérimenté auprès de 722 femmes. Selon les résultats publiés par l’Institut de veille sanitaire (INVS) dans son dernier Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, l’auto-diagnostic se révèle aussi efficace que le frottis.
Plus simple et pour un coût identique, il pourrait améliorer la participation au dépistage de ce cancer.
D’autres expérimentations doivent être menées avant d’envisager son usage à grande échelle. Mais selon des estimations, si l’auto-test était envoyé directement aux femmes concernées en même temps que l’invitation à faire un frottis chez son médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme ou dans un laboratoire d’analyses, le nombre de femmes se faisant dépister doublerait.
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Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, juin 2014.
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