La dépression n’augmente pas le risque de cancer

Jusque-là soupçonnée d’exercer un impact négatif sur le risque de cancer, la dépression vient d’être innocentée par des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Certains arguments circulent suggérant que la dépression pourrait être un facteur de risque de cancer. Or jusqu’à aujourd’hui, aucune publication n’a pu affirmer ou infirmer formellement cette association.

Cette étude de l’Inserm a porté sur 14.203 personnes suivies entre 1994 et 2009 (cohorte GAZEL des anciens employés d’EDF-GDF), dont 1.119 ont développé un cancer. L’humeur dépressive de ces personnes a été renseignée via des questionnaires remplis tous les trois ans pendant une quinzaine d’années, et via les certificats d’arrêt maladie pour dépression rédigés par les médecins entre 1989 et 1993. L’analyse de toutes ces données ne met pas en évidence de relation entre la survenue d’une dépression et l’apparition ultérieure d’un cancer (prostate, sein, côlon, poumon, hématopoïétique).

En conclusion, le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs au cours de sa vie n’expose pas à un risque accru de cancer.

Attention en revanche, les maladies mentales sont associées à un risque plus important de mortalité par cancer. En effet, les malades dépressifs ont tendance à négliger leur santé, ce qui peut retarder le diagnostic et la prise en charge. Et en pratique, la dépression ne doit pas être négligée chez les patients cancéreux.

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Information presse de l’Inserm, 30 septembre 2013. Lemogne C. et al., American Journal of Epidemiology.
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