Face à l’augmentation considérable des prescriptions de dosage sanguin de la vitamine D, la Haute autorité de santé (HAS) a procédé à une réévaluation de l’utilité du dosage de la vitamine D. Au final, les indications sont très fortement revues à la baisse. En effet, très peu de situations cliniques justifient un tel examen…
De multiples études ont montré une association entre le statut en vitamine D et l’apparition, l’amélioration ou l’aggravation de nombreuses maladies. C’est ainsi qu’entre 2007 et 2009, les dosages sanguins de la vitamine D (25 OHD) ont augmenté de 250 %. Depuis 2005, les prescriptions ont été multipliées par dix et en 2011 le montant remboursable de cet acte s’est élevé à 92 millions d’euros. Face à une telle ampleur, la HAS a décidé de réévaluer l’utilité du dosage de la vitamine D dans diverses conditions cliniques.
Au final, peu de situations justifient un tel dosage pour prévenir, suivre ou traiter des maladies éventuelles associées. Les seules retenues sont les suivantes :
· Le diagnostic de rachitisme et d’ostéomalacie.
· Des mentions des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments de l’ostéoporose.
· Certaines situations particulières : personnes âgées faisant des chutes répétées, suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation et traitement chirurgical de l’obésité chez l’adulte.
Dans tous les autres cas, doser la vitamine D ne présente aucune utilité : chute, troubles des performances fonctionnelles, cognitives, cancer colorectal, du sein, de la prostate, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, allergie, maladies auto-immunes, diabète de type II, maladie rénale chronique, grossesse, maladies infectieuses, profil lipidique, mucoviscidose.
Concernant les personnes à risque de fracture, les études sont encore trop peu étayées pour pouvoir recommander le dosage systématique chez les personnes âgées et il faudra dans tous les cas déterminer une valeur seuil utile à la décision thérapeutique.
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Communiqué de presse de la Haute autorité de santé (HAS), 30 octobre 2013, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1670152/fr/la-has-ne-reconnait-pas-dutilite-au-dosage-de-vitamine-d-en-routine, http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-10/utilite_clinique_du_dosage_de_la_vitamine_d_-_texte_court.pdf
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