Du gaz radioactif dans ma maison ?

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, à l'origine de cancers pulmonaires (mais bien moins que le tabac !). Issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre, ce gaz est plus ou moins présent en France métropolitaine et dans les DOM-TOM.

Afin de permettre aux citoyens à mieux apprécier leur niveau d'exposition selon leur lieu d'habitation, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) vient de mettre en ligne une cartographie de la teneur en radon sur son site Internet : www.irsn.fr/FR/connaissances. Il suffit d’y entrer le nom de sa commune pour connaître immédiatement le niveau de risque (1, 2 ou 3).

Les communes à potentiel radon de catégorie 3
Les grands massifs granitiques français (Massif armoricain, Massif central, Guyane française, etc.) sont particulièrement concernés certaines formations volcaniques (Massif central, Polynésie française, Mayotte) et ainsi que certains grès et schistes noirs. Dans ces régions, plus de 40 % des bâtiments dépasseraient 100 Bq par m3 (le Becquerel par mètre cube étant l'unité de mesure des radiations ionisantes) et plus de 6%, les 400 Bq par m3. Or, sur la base des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, la Commission européenne a retenu la valeur de 300 Bq par m3 en moyenne annuelle comme valeur de référence en dessous de laquelle il convient de se situer.

En pratique
Il existe des solutions permettant de réduire la concentration en radon dans les habitations les plus exposées. Déjà, il faut éliminer le radon présent dans le bâtiment en améliorant le renouvellement de l’air intérieur (ouvrir les fenêtres au quotidien, installer une ventilation mécanique assistée). Et puis, il faut limiter l’entrée du radon en renforçant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment : selon les cas, en colmatant des fissures et des passages de canalisations à l’aide de colles silicone ou de ciment, en posant une membrane sur une couche de gravillons recouverte d’une dalle en béton, voire, en mettant en surpression l’espace habité ou la mise en dépression des parties basses du bâtiment (sous-sol ou vide sanitaire lorsqu’ils existent).

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Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire : www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-radioactivite-naturelle/radon/Pages/4-cartographie-potentiel-radon-commune.aspx?dId=9aef83d8-dab7-4201-beed-16551b10812c&dwId=2c2a9274-9106-41cf-b110-445981d4784e#.V-4tF4XbGth.
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