En cas d’infarctus, c’est-à-dire quand une artère coronaire se bouche, ce qui vous sauve c’est la rapidité d’intervention de la chaîne de secours.
Les artères coronaires sont les artères irriguant le cœur, et sans cette irrigation le cœur souffre et s’abîme parfois irrémédiablement. Cela peut aller jusqu’à entraîner un décès ou des séquelles importantes.
Il faudrait qu'il ne s'écoule pas plus de 90 minutes entre le début des signes d’infarctus et l’arrivée en salle de traitement de cardiologie, ce qui permettrait de restaurer le flux sanguin dans l’artère obstruée avant que les dégâts sur le muscle cardiaque soient trop importants. On sait qu’après plus de 90 minutes de prise en charge, les taux de mortalité à 30 jours et à un an sont augmentés. Or l'un des maillons faibles, c’est le temps d’appel au 15 en cas de soupçon d’infarctus.
Actuellement en Ile-de-France, parmi les 15 000 personnes souffrant d’infarctus et traitées pour tenter de revasculariser l’artère bouchée, seules 5 % arrivent en salle de coronarographie très rapidement, avant 60 minutes, 50 % sont traitées dans les 90 minutes et les autres arrivent trop tard pour avoir un traitement d’efficacité maximale.
Comment repérer un signe d’infarctus ?
Le plus souvent il s’agit d’une douleur intense de type compression dans la poitrine. Cette douleur peut irradier dans la mâchoire, le cou, les bras, les doigts, le dos ou le ventre. Des signes tels que des sueurs froides, nausées, vomissements, essoufflement ainsi qu’une sensation d’angoisse peuvent être associés.
Au moindre doute, c’est-à-dire pour une douleur inhabituelle dans la poitrine, quelle qu’elle soit, il faut appeler le 15 immédiatement. Pas son médecin traitant. Pourquoi ? Pour sauver des vies. Sachez qu’au téléphone, le médecin du Centre 15 qui vous répond décide ou non d’envoyer le SAMU. Vous ne risquez donc pas de déranger pour rien. Si le SAMU se déplace, un électrocardiogramme est réalisé et, si nécessaire, une perfusion de médicament permettant de dissoudre rapidement le caillot est mise en place immédiatement.
Les médecins urgentistes regrettent de ne pas recevoir plus d’appels au SAMU ! Ils aimeraient qu’on les appelle plus souvent en cas de doute, pour détecter les situations à risque de manière plus large et sauver plus personnes.
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- Stent for life. Observatoire français Stent for life sur la prise en charge de l’infarctus du myocarde.
- A Kainth, A Hewitt, J Pattenden, A Sowden, S Duffy, I Watt, D Thompson, R Lewin Systematic review of interventions to reduce delay in patients with suspected heart attack Emerg Med J 2004;21:506–508
- O. Grosgurin, J. Plojoux, F. P. Sarasin Comment réduire le délai de reperfusion dans l’infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST ? Rev Med Suisse 2007 ; 3 : 1817-9
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