Étant donné qu'avec l'âge, il devient de plus en plus difficile de suivre une conversation dans le bruit (presbyacousie), la question de mettre les quinquagénaires et les retraités à la musique mérite d'être posée.
En effet, selon une étude canadienne, la pratique de la musique entraîne dans le cerveau des modifications propices à un meilleur traitement des sons dans un environnement bruyant !
Cortex auditif et régions motrices impliquées
Des chercheurs canadiens de l’université McGill ont soumis des personnes (non musiciennes dans le premier groupe et musiciennes dans le second groupe) à des tests de compréhension orale, dans un environnement bruyant, tout en mesurant leur activité cérébrale à l'IRM. Ils ont ainsi pu montrer que les musiciens étaient les plus performants pour identifier les syllabes. Ils ont attribué ces meilleurs résultats à une plus grande connectivité entre les régions auditives et motrices des musiciens, que ce soit au sein d'un même hémisphère cérébral ou entre les deux hémisphères. Ce sont ces connexions plus performantes entre les différentes aires cérébrales qui pourraient expliquer un meilleur traitement des sons perçus dans le bruit.
Entraînement musical recommandé
Pour les auteurs de cette étude, l'entraînement musical pourrait être fort utile pour préparer le cerveau au vieillissement ou en cas de trouble de l'audition. Évidemment, cela demande d'avoir un intérêt pour la pratique d'un instrument de musique, mais pour ceux qui en ont toujours rêvé sans jamais oser vraiment s'y mettre (ou sans en avoir le temps), ce peut être un argument de plus pour passer à l'acte !
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Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) : «Musical training sharpens and bonds ears and tongue to hear speech better», Yi Du et al, 19/12/17, http://www.pnas.org/content/114/51/13579.
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