Comment réagir en cas d’entorse de cheville ?

Les entorses de la cheville sont très fréquentes, que cela soit lors d’activités sportives ou dans la vie courante. Même si elles sont le plus souvent bénignes, elles doivent être correctement traitées pour prévenir récidives, instabilités et séquelles douloureuses.

L’entorse correspond à l’atteinte d’un ligament reliant deux parties osseuses d’une articulation. Il peut s’agir d’un étirement, d’une déchirure, voire d’une rupture en cas d’entorse grave.
Au niveau de la cheville, la stabilité est assurée par trois faisceaux du ligament externe et un ligament interne. L’entorse la plus fréquente est bénigne, elle concerne un des faisceaux du ligament externe et survient lors d’une torsion brutale de la cheville vers l’intérieur.

La douleur, le gonflement de la cheville, l’ecchymose (hématome) et la difficulté à mobiliser l’articulation sont les principaux symptômes de l’entorse de la cheville. Ils sont d’intensité variable en fonction de la gravité de la lésion, c’est-à-dire de l'atteinte des ligaments de la cheville (du simple étirement à la rupture). L’appui est parfois impossible.

Que faire en cas d’entorse de cheville ?

Arrêter immédiatement toute activité pour mettre la cheville au repos et appliquer du froid à l’aide d’une poche réfrigérante posée sur un linge ou une compresse pendant une vingtaine de minutes pour limiter l'inflammation (à répéter plusieurs fois par jour). Appliquer une pommade anti-inflammatoire vendue en pharmacie sans ordonnance puis bander la cheville sans trop serrer ou utiliser une attelle avec compartiments gonflables pour bien maintenir la cheville. Surélever la jambe pour que la cheville gonfle le moins possible (aussi souvent et longtemps que possible). En cas de douleur, prendre du paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien type ibuprofène, mais pas d’aspirine qui peut augmenter l’importance de l’hématome.

Quand consulter ?

En cas de lésion grave et de douleur intense, il est nécessaire de consulter en urgence :

Il ne faut pas hésiter à prendre en compte l’avis du médecin car certaines entorses, même bénignes, peuvent évoluer vers des complications susceptibles de gêner les activités quotidiennes, comme des douleurs à la marche en terrain accidenté, dans la descente ou la montée des escaliers. Le médecin évaluera la gravité de l’entorse et proposera le traitement adapté (immobilisation, antalgiques, rééducation fonctionnelle…).

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Bauer T., Hardy P., Entorses de la cheville, EMC – Appareil locomoteur, 2011:1-10, http://www.em-consulte.com/en/article/535144.
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