Disons-le tout de suite : il s’agit d’une étude qui ne doit pas faire peur aux femmes prenant un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS), car la maladie en cause est très rare dans leur cas.
Des chercheurs colombiens ont cependant montré que le THS pouvait doubler le risque de développer un lupus. Ils sont arrivés à ce résultat après avoir analysé plusieurs études regroupant le cas de 7.000 femmes ménopausées, prenant un THS ou pas. En fait cette information est importante pour les médecins vous suivant, car si vous êtes confrontée à cette maladie ils pourront vous proposer d’arrêter le THS. Mais en pratique, le lupus se déclare généralement chez l’adulte jeune, entre 15 et 45 ans, et les femmes ménopausées ne sont que très rarement concernées.
Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire détruit ses propres cellules, provoquant une inflammation chronique à l’origine de divers symptômes évoluant par poussées. Selon la forme de lupus on peut observer :
Le THS est un traitement très efficace pour les femmes qui vivent mal les symptômes de leur ménopause ou présentent des risques importants d’ostéoporose. Dans leur cas, les recommandations sont de prescrire la dose minimale efficace, sur une durée courte. Selon le cas, votre gynécologue pourra adapter votre traitement et le prolonger si nécessaire. Et pour éviter le risque de lupus, il faudra lui signaler s’il y a eu des cas de cette maladie dans votre famille ou si vous avez été touchée par le virus d’Epstein-Barr qui représente un facteur de risque (mononucléose infectieuse, lymphome). Et bien entendu, si vous présentez des signes de lupus, consultez sans attendre votre médecin traitant.
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Adriana Rojas-Villarraga et coll., Plos One 9 (8) : e104303, 2013, http://www.plosone.org/article/fetchObject.action?uri=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0104303&representation=PDF.
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