Quand l’aspirine diminue le risque de cancer colorectal

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Quand l’aspirine diminue le risque de cancer colorectal

Le mardi 29 avril 2014 à 19:15
Cancer Dépistage
  • L’aspirine aurait le pouvoir de diminuer le risque de cancer du côlon, mais pas chez tout le monde. Grâce à un test génétique, on pourrait identifier les personnes bénéficiant de cet effet protecteur de l’aspirine.

Médicament des plus classiques, l’aspirine est aussi à utiliser avec prudence. En effet, cet antidouleur présente des contre-indications, affecte la coagulation du sang et augmente le risque d’ulcères de l’estomac et d’hémorragies digestives en cas de prise quotidienne. Donc pas question d’en prendre tous les jours sans l’avis de son médecin. Pourtant, outre des effets cardiovasculaires intéressants, l’aspirine agirait aussi sur le risque de cancer colorectal. 

Les personnes qui bénéficient de cette action préventive vis-à-vis du cancer colorectal ont un profil génétique particulier leur conférant un niveau élevé en une certaine enzyme dénommée « 15-PGDH ». Cette constatation est issue d’une étude réalisée à partir de tissus prélevés sur 270 personnes atteintes d’un cancer du côlon et au moins autant de sujets témoins. Globalement, le risque de développer un cancer colorectal est diminué de moitié chez les personnes ayant un taux élevé de 15-PGDH et qui prenaient quotidiennement de l’aspirine.

Or il est possible de mettre au point un test pour savoir si l’on a ou non un profil génétique menant à un taux élevé de cette enzyme et ainsi de déterminer les personnes qui auraient avantage à prendre régulièrement de l’aspirine.

Rappelons que le cancer colorectal (42.000 nouveaux cas chaque année en France) représente le 2e cancer le plus meurtrier (17.500 décès annuels). Pourtant, le taux de guérison peut atteindre 90 % mais à la condition de le dépister suffisamment tôt. C’est pourquoi ce cancer fait l’objet d’un dépistage organisé. Il s’adresse à tous les hommes et toutes les femmes à partir de 50 ans et repose sur la réalisation d’un test de recherche de traces de sang dans les selles à renouveler tous les deux ans jusqu’à l’âge de 74 ans.

Par Dr Philippe Presles le 29 Avril 2014, Source:
Fink S.P. et al., Science Translational Medicine, 2014 Apr 23;6(233):233re2. doi: 10.1126/scitranslmed.3008481., http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24760190 .
Crédit image : Fotolia.com © AR Images


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