Collégiens de 3e : la santé s’améliore, les inégalités persistent

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Collégiens de 3e : la santé s’améliore, les inégalités persistent

Le mardi 25 février 2014 à 19:15
Santé
  • Selon une étude de la Drees, la santé des adolescents en classe de 3e s’améliore. L’obésité ne progresse plus et la fréquence des caries dentaires est en baisse. En revanche, les inégalités selon l’origine sociale persistent. Cette étude de la Drees repose sur les enquêtes nationales menées en milieu scolaire en 2004 et 2009.

Stabilité du surpoids et de l’obésité

Après une augmentation jusqu’au début des années 2000, le nombre d’élèves atteints de surpoids et d’obésité reste stable depuis 2004, avec 18 % des collégiens de 3e en surcharge pondérale et 4 % d’obèses en 2009 (autant de garçons que de filles).

L’indicateur de la santé buccodentaire repose sur le recensement du nombre de dents cariées et sur le port d’un appareil dentaire. Globalement, entre 2004 et 2009, la santé buccodentaire s’est améliorée avec un nombre d’ados indemnes de caries qui progresse, passant de 52 % à 56 %. En 2009, 28 % des ados de 3e sont appareillés, une proportion restée stable.

Amélioration de la couverture vaccinale contre la rougeole

Autre fait positif, la couverture vaccinale contre la rougeole (deux doses) a grimpé, avec 84 % des enfants vaccinés contre 66 % en 2004. 

Toutes ces améliorations (obésité, caries, vaccination) sont en partie attribuées aux campagnes nationales de vaccination, de prévention de l’obésité, au PNNS (Programme national nutrition santé) ou encore aux dispositifs « M’T Dents », de prophylaxie buccodentaire et de scellement des sillons.

Les inégalités en santé persistent

Les points négatifs sont attribués aux inégalités selon le niveau socio-économique. Ainsi, les ados atteints d’obésité sont deux fois plus nombreux parmi les ouvriers : sont en surcharge pondérale 22 % des ados d’ouvriers, contre 12 % chez les enfants de cadres. De même, les dents cariées sont plus fréquentes dans les familles d’ouvriers : 58 % des collégiens contre 34 % parmi les cadres.

Cette inégalité est aussi rencontrée en santé visuelle avec 33 % de collégiens porteurs de lunettes ou de lentilles chez les cadres, contre 22 % dans les milieux ouvriers. Cette différence traduit « un défaut de dépistage et de prise en charge » des troubles visuels dans les milieux les moins favorisés. Selon la Drees, « parmi les enfants sans lunettes, les enfants d’ouvriers ont plus souvent une myopie détectée lors de l’examen en troisième que les enfants de cadres (10 % contre 6 %) ».

Une prévention ciblée sur les plus défavorisés serait donc légitime. À noter enfin que selon la Drees, des facteurs culturels pourraient aussi en partie expliquer une moins grande sensibilité aux recommandations nationales de santé…

Par Isabelle Eustache le 25 Février 2014, Source:
Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (Drees), 10 février 2014.
Crédit image : Fotolia.com © Yuri Arcurs


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