Infarctus, jusqu’à 17 fois plus de risque après une grippe
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Infarctus, jusqu’à 17 fois plus de risque après une grippe
Attraper un rhume, une grippe ou toute autre infection des voies aériennes respiratoires augmente le risque de faire une crise cardiaque. Ce risque est maximal une semaine après l’infection, et il persiste pendant un mois.
Risque d’infarctus élevé une semaine après un rhume ou une grippe
Dans les jours suivant une infection respiratoire, le risque d’infarctus peut être multiplié jusqu’à 17. Un mois après, il est encore multiplié par 13, avant de diminuer rapidement. Cette constatation a été faite sur une population de près de 600 personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde. Après interrogatoire, on constate que 17% d’entre elles ont présenté des symptômes d’infection respiratoire de type grippe, rhume, bronchite, pneumonie, dans les 7 jours précédents l’accident cardiaque et 21% dans les 30 jours précédents. Ces pourcentages élevés témoignent d’une forte relation entre ces deux affections qui pourrait s’expliquer ainsi : les infections respiratoires ont tendance à accroitre la formation de caillots sanguins, l’inflammation et la présence de toxines pouvant endommager les vaisseaux sanguins, trois facteurs exposant à un risque cardiovasculaire.
Prévenir la grippe et les rhumes pour éviter l’infarctus
Le froid n’est donc pas le seul facteur expliquant la fréquence plus élevée des infarctus durant l’hiver. Les rhumes et les grippes sont également favorisants, d’où la recommandation de bon sens de se protéger pour éviter les infections respiratoires grâce aux mesures préventives classiques qui ont fait la preuve de leur efficacité : lavage des mains très fréquent, éviter les poignées de main, tousser et éternuer dans un mouchoir jetable, éviter de rendre visite à une personne malade, etc. Et surtout, si l’on est une personne fragile ou déjà à risque cardiovasculaire, se faire vacciner chaque année contre la grippe ! Enfin, après une grippe ou un rhume, ne pas négliger les symptômes d’alerte de l’infarctus, qui doivent amener à appeler immédiatement le Samu (faire le 15), même en cas de doute : sensation d’oppression, douleur dans le centre de la poitrine pouvant irradier dans le bras gauche, la mâchoire inférieure ou la gorge, forte transpiration, sueurs froides, nausée, vomissements, sentiment d'angoisse, difficultés respiratoires, grosse fatigue inexpliquée, palpitations…
Par Dr Catherine Solano le 02 Janvier 2018, Source:
Lorcan Ruane et al., Triggering of acute myocardial infarction by respiratory infection, Internal Medicine Journal, 14 may 2017, DOI: 10.1111/imj.13377, http://onlinelibrary.wiley.com/wol1/doi/10.1111/imj.13377/abstract.
Crédit image : AdobeStock
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