IRM : un sous-équipement qui entraîne des délais inacceptables
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IRM : un sous-équipement qui entraîne des délais inacceptables
Le mardi 30 avril 2013 à 13:42
Irm
Depuis plus de 10 ans, malgré les alertes des professionnels de l’imagerie, l’accès à l’IRM est toujours aussi difficile et inégal. Selon l’étude annuelle menée depuis 10 ans par Cemka-Eval pour Imagerie Santé Avenir, en 2013 il faut attendre 30 jours en moyenne dans notre pays pour obtenir une IRM lombaire à réaliser « en urgence » dans le cadre d’une recherche d’extension d’un cancer.
Ainsi, après une très légère baisse en 2012, les délais sont de nouveau à la hausse, ce qui s’explique notamment par un nombre très faible de nouvelles installations alors que les besoins sont en constante hausse en raison du vieillissement de la population, mais pas seulement. En effet, l’IRM occupe une place de plus en plus importante dans la prise en charge des patients, du diagnostic à la mise en œuvre du traitement, suivi et bilan d’extension des tumeurs.
Or 30 jours de délai d’attente « c’est deux fois plus que les objectifs fixés par le Plan Cancer 2009-2013 qui souhaitait pour 2010 un temps d’attente moyen de 15 jours et de 10 jours dans les régions à risque oncologique élevé ».
Concernant les inégalités régionales, elles vont du simple au double, les Pays de la Loire et la Basse-Normandie ayant les taux d’équipement parmi les plus bas et les délais d’attente les plus élevés, de 45 à 50 jours.
À l’opposé, le Nord-Pas-de-Calais et la Champagne-Ardenne affichent les délais d’attente les plus bas avec 21,5 et 26,6 jours.
Concernant le taux d’équipement, alors que la moyenne nationale est de 10,1 appareils par million d’habitants, soit deux fois moins que la moyenne européenne qui s’élève à 19,5, il atteint 13,6 et 12 IRM par million d’habitants, respectivement dans le Nord-Pas-de-Calais et la Champagne-Ardenne.
Le sous-équipement général qui règne en France et qui est encore accentué dans certaines régions (Auvergne, Picardie, Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne) entraîne des délais d’attente inacceptables associés à des pertes de chances en matière de cancer. Reste à souhaiter un rattrapage rapide avec le nouveau Plan Cancer 2014-2018.
Par Isabelle Eustache le 30 Avril 2013, Source:
Imagerie Santé avenir, 24 avril 2013.
Crédit image : Fotolia.com© ep stock
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