Jeu du foulard : encore très présent en primaire
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Jeu du foulard : encore très présent en primaire
Le lundi 14 décembre 2015 à 19:15
Santé
Les jeux d'asphyxie ont fait parler d'eux il y a quelques années. Malheureusement, une étude portant sur 25 écoles tirées au sort dans l'académie toulousaine montre que ces jeux dangereux sont loin d'être terminés.
40 % des élèves s'y adonneraient, le plus souvent sans se rendre compte des risques réellement encourus, peut-être parce que la notion de mort et d'irréversibilité n'est pas encore bien acquise à 7 - 8 ans.
Dans l'étude toulousaine, sur les 40 % d'élèves ayant déjà essayé des jeux d'asphyxie -principalement le jeu de la tomate (retenir sa respiration volontairement pour devenir tout rouge et trembler), le jeu du foulard et jouer à s'étrangler-, plus de la moitié (53 %) ont déclaré trouver ces jeux amusants. C'est dans la cour de récréation qu'ils s'adonnent le plus souvent à cette activité, ce qui pose clairement question sur la surveillance des élèves, et s'ils le font, c'est à plusieurs dans 64 % des cas. Les garçons sont plus souvent concernés que les filles, 46 % pour les premiers contre 34 % pour les secondes, et leur première motivation est la curiosité. Enfin, 7 % des élèves y ayant joué en groupe recommencent en étant seuls cette fois, ce qui décuple les risques d'aller trop loin.
Une méconnaissance du risque mortel
Quand on les interroge, ces élèves ne se rendent pas tous compte du danger encouru. Ils ne sont que 48 % à en avoir conscience parmi ceux qui pratiquent contre 76 % chez ceux qui n'y jouent pas, preuve que l'information peut être dissuasive.
Les parents ont un rôle important à jouer
Parce qu'ils estiment que leur enfant ne serait pas assez idiot pour y jouer ou par crainte de leur mettre cette idée dans la tête, trop de parents n'informent pas leurs enfants sur ces jeux d'asphyxie et sur leurs conséquences dramatiques : handicap, décès. Il y a pourtant moyen d'aborder la question en demandant à son enfant s'il connaît ces jeux, s'il a des amis qui y jouent ou s'il a déjà vu quelqu'un le faire dans la cour de récréation. Outre l'information délivrée à son propre enfant, il importe également que les parents mettent en garde le directeur de l'établissement lorsque leur enfant a été témoin d'une telle scène, afin qu'une information claire soit rapidement délivrée dans les classes.
Par Dr Nathalie Szapiro le 14 Décembre 2015, Source:
Jeux d’asphyxie chez les élèves de CE1 et CE2 / Choking games among 2nd and 3rd graders. C. Corteya et coll. Archives de Pédiatrie, décembre 2015 : www.em-consulte.com/article/1019268.
Crédit image : fotolia.com © ChantalS
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