Des mesures d'hygiène pour prévenir certaines surdités de l'enfant ?
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Des mesures d'hygiène pour prévenir certaines surdités de l'enfant ?
Le mercredi 9 mai 2018 à 15:14
Enfant
Bien que peu connue du grand public, l'infection d'une femme enceinte par le virus cytomégalovirus est la deuxième cause de troubles auditifs chez l'enfant. Ces troubles ne sont pas toujours détectables à la naissance : ils peuvent se développer dans les premières années de vie.
Comme ils échappent au dépistage néonatal de la surdité, ils peuvent être détectés plus tard, avec le risque de retentir sur l'apprentissage de l'enfant. Or cette situation n'est pas exceptionnelle : environ 0,4% des nouveau-nés seraient effectivement infectés par un cytomégalovirus.
Un risque accru chez les femmes en contact avec des enfants en bas âge
Les enfants de 0 à 3 ans étant les plus susceptibles de transmettre un cytomégalovirus, ce sont surtout les femmes enceintes au contact d'enfants de cet âge qui sont à risque, soit parce qu'elles ont déjà un aîné, soit pour des raisons professionnelles. Les proches également au contact de jeunes enfants peuvent leur transmettre un cytomégalovirus. C'est pourquoi les mesures d'hygiène préconisées pour réduire ce risque doivent être suivies par le plus grand nombre de personnes et pas seulement par les femmes enceintes !
Des règles d'hygiène simples à suivre
Pour limiter drastiquement les risques, il est notamment recommandé de ne jamais embrasser son enfant sur la bouche, de ne pas essuyer son nez et ses larmes avec les mains, de ne pas utiliser sa cuillère pour manger, son verre pour boire ou encore, sa brosse à dents. Il faut aussi bien se laver les mains avec du savon après le change, le bain, l’alimentation et le rangement des jouets. En effet, le cytomégalovirus se transmet par les sécrétions corporelles : sang, salive, larmes, urine, selle et sécrétions génitales. Lorsqu'elles sont bien suivies, ces mesures diminuent très nettement les risques d'infection.
Plus d'informations auprès des professionnels de santé
Généralistes, gynécologues, obstétriciens et sages-femmes peuvent renseigner toute personne désireuse d'en savoir plus sur le cytomégalovirus. Les consultations dédiées à la grossesse sont bien sûr l'occasion d'en parler, mais les obstétriciens préféreraient que les couples soient informés avant même un début de grossesse : en effet, le risque d'atteinte grave du fœtus concerne essentiellement les infections survenant en début de grossesse.
Par Dr Nathalie Szapiro le 09 Mai 2018, Source:
Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) : «Cytomégalovirus et grossesse», http://www.cngof.fr/actualites/403-cytomegalovirus-et-grossesse.
Crédit image : AdobeStock
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