Réduire le séjour en maternité : une piste économique

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Réduire le séjour en maternité : une piste économique

Le mardi 1 juillet 2014 à 19:15
Maternité
  • L’Assurance maladie a détaillé dans un rapport les différentes pistes visant à diminuer les coûts de santé, tout en maintenant la qualité des soins. Parmi les solutions envisagées : réduire la durée du séjour en maternité, la quantité d’IRM et améliorer la prise en charge du cancer du sein.

L‘objectif de ce rapport est d’économiser quelque 3,5 milliards d’euros dès 2015. Au menu, diminuer d’une journée la durée moyenne du séjour en maternité qui, avec 4,2 jours, est actuellement supérieure à celle des pays voisins (3 jours). Dans ce domaine, un premier pas a été réalisé avec le programme PRADO lancé en 2010 qui propose aux femmes de bénéficier d’un accompagnement à domicile dès leur sortie de maternité et ainsi de réduire en toute sécurité la durée de leur séjour. Cette seule mesure permettrait de générer 280 millions d'euros d'économies par an.

L’autre grand poste est celui des IRM des membres inférieurs, dont la fréquence, là encore très supérieure aux pays européens et nord-américains, est jugée trop élevée. Sur les 3,3 millions d'IRM réalisées en 2013, un million sont des examens du membre inférieur. Or, dans plus de la moitié des cas, cette IRM n'est pas précédée d'une radiographie comme préconisé par la Haute autorité de santé (HAS). L’Assurance maladie estime qu’en première approche, « une réduction de 15 % du nombre d'IRM des membres inférieurs pourrait être obtenue sans perte de chance pour les patients ».

Enfin, le dépistage et les délais d’accès à la chirurgie pourraient être améliorés, ce qui contribuerait à augmenter le taux de survie. À ce jour, on déplore encore 12.000 décès par an par cancer du sein. En 2012, ce cancer a représenté une dépense de 2,3 milliards pour l'Assurance maladie, dont un peu plus de la moitié pour les soins hospitaliers. Les soins de chirurgie en ambulatoire (sans nuit à l’hôpital) pourraient aussi continuer à progresser jusqu’à hauteur de 50 %, contre 15 % en 2012.    

Par Dr Philippe Presles le 01 Juillet 2014, Source:
Sécurité sociale, juin 2014.
Crédit image : Fotolia.com © Tyler Olson


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