Le tabagisme maternel altère le cerveau de l’enfant

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Le tabagisme maternel altère le cerveau de l’enfant

Le mardi 13 mai 2014 à 19:15
Tabagisme

Nouvelle preuve de l’effet délétère du tabagisme pendant la grossesse : les enfants nés d’une mère qui a fumé pendant sa grossesse présentent des particularités morphologiques cérébrales.

Cette étude a été menée chez plus de 200 enfants âgés de 6 à 8 ans ayant bénéficié d’une IRM cérébrale, de tests d’évaluation comportementale et émotionnelle et d’une mesure de QI non verbal. La moitié d’entre eux a été exposée in utero à un tabagisme maternel.

On constate que les enfants nés d’une mère qui a fumé durant sa grossesse sont nés avec un plus petit poids de naissance : 3,2 kg contre 3,5 kg en l’absence de toute exposition passive au tabagisme. Les chercheurs remarquent également des différences en termes de morphologie cérébrale. Les enfants ayant subi in utero le tabagisme de leur mère ont un volume cérébral total, un volume de substance grise et une épaisseur corticale (en particulier au niveau de la région frontale supérieure et du cortex précentral) plus faibles que les autres. Or ces réductions cérébrales sont directement associées à des troubles affectifs détectés via les différents tests d’évaluation effectués.

En revanche, aucune différence n’a été observée entre les cerveaux des enfants nés d’une mère ayant arrêté de fumer pendant la grossesse et ceux des enfants nés d’une femme qui n’a jamais fumé.

En conclusion, l’exposition in utero entraîne des effets neuro-développementaux. Cette conclusion doit amener à renforcer les mesures de prévention du tabagisme maternel. À noter que si l’arrêt est un impératif et que si le plus tôt est le mieux, il reste bénéfique à tout moment.

Par Dr Philippe Presles le 13 Mai 2014, Source:
El Marroun H. et al., Neuropsychopharmacology, 39 : 792-800, 2014.
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