Traitement du syndrome d’apnées du sommeil : remboursé sous condition d’observance !
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Traitement du syndrome d’apnées du sommeil : remboursé sous condition d’observance !
Le mardi 4 février 2014 à 19:15
Apnées Du Sommeil Sommeil
Le syndrome d’apnées du sommeil est la première maladie dont le remboursement du traitement dépend de l’observance. En d’autres termes, grâce à la télésurveillance, le patient est progressivement moins bien remboursé s’il ne suit pas bien son traitement…
Le syndrome d’apnées du sommeil est une maladie qui se caractérise par de multiples arrêts respiratoires durant la nuit, exposant au ronflement, à la fatigue, à la somnolence diurne, mais aussi à un risque élevé de problèmes cardiovasculaires. Le traitement de première intention repose sur la pression positive continue qui consiste à insuffler de l’air par le nez via un masque relié à un compresseur afin de maintenir pendant la nuit les voies respiratoires ouvertes. L’efficacité de ce traitement dépend de son observance, le patient devant utiliser son dispositif toutes les nuits durant plusieurs heures.
Or selon le Ministère de la Santé, près de 20 % des patients n'utiliseraient pas suffisamment leur appareil. Pour l’Assurance maladie qui rembourse la totalité de la location de l’appareil (dans les 1.000 euros par an), à raison de 490.000 patients ainsi traités, cela représente une perte de 80 millions d’euros par an. D’où l’idée de mettre en place un système de remboursement en fonction de l’observance. Un décret datant d’octobre 2013 impose la téléobservance, c’est-à-dire que les appareils de pression positive continue sont reliés ou intègrent un module de surveillance permettant de transmettre la durée quotidienne d’utilisation de l’appareil. Il est ainsi possible pour l’Assurance maladie de diminuer progressivement le taux de remboursement jusqu’à l’annuler si le patient l’utilise moins de 3 heures par nuit.
Si de telles modalités visent à faire des économies, elles ont aussi pour objectif d’améliorer la prise en charge. Notons que l’ajout d’un module de surveillance peut ainsi servir à recueillir à distance de nombreux paramètres cliniques…
Par Isabelle Eustache le 04 Février 2014, Source:
18e congrès de Pneumologie de langue française, janvier 2014.
Crédit image : Fotolia.com © Monkey Business
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