Lexique : Affection ophtalmique d'origine allergique

Magazine santé : Dictionnaire Santé, plus de 10 000 définitions

Magazine santé : Dictionnaire Santé, plus de 10 000 définitions

Lexique : Affection ophtalmique d'origine allergique

Affection ophtalmique d'origine allergique


Les conjonctivites allergiques sont devenues une des plus fréquentes affections oculaires.
95% des rhinites allergiques s'accompagnent d'une conjonctivite.
Les signes fonctionnels évocateurs sont communs à l'ensemble des conjonctivites allergiques :
le prurit est le maître symptôme, faisant suspecter l'allergie. Il est localisé sous les paupières et aux angles externes et internes ; il peut être remplacé par une sensation de picotement, de corps étranger, mais jamais de brûlure ;
les oedèmes des paupières sont asymétriques et surviennent par crises, de manière inopinée ;
la rougeur conjonctivale, par dilatation diffuse des vaisseaux conjonctivaux, est constante mais d'intensité variable, pouvant être majorée par d'autres facteurs (alcool, photosensibilisation , collyres vasoconstricteurs…) ;
le larmoiement, sans cause locale apparente, est permanent, uni ou bilatéral.
Une classification, selon Bloch-Michel (1994), distingue parmi les conjonctivites allergiques :
Les conjonctivites perannuelles :
Les conjonctivites chroniques ou perannuelles sont les plus fréquentes des conjonctivites allergiques (en milieu urbain). La forme la plus typique est représentée par la conjonctivite allergique aux acariens. Le début est le plus souvent progressif, parfois aigu. Une exacerbation saisonnière est parfois constatée (printemps et automne) correspondant à la recrudescence d'activité des acariens à ces périodes.
Les signes fonctionnels communs aux conjonctivites allergiques sont le plus souvent modérés, prédominant souvent la nuit ou le matin au réveil, ils sont intermittents au début, puis deviennent ensuite permanents pendant des mois ou années, aggravés par des facteurs environnementaux (fumée de tabac, empoussièrement atmosphérique, humidité ou sécheresse de l'air, U.V, photons, port de lentilles…).
Les kérato-conjonctivites printanières (VKC pour Vernal Kerato-Conjunctivitis des anglo-saxons) :
La kérato-conjonctivite printanière est une affection bien individualisée, débutant habituellement dans l'enfance et touchant alors surtout les garçons. Elle est souvent associée à une autre manifestation allergique (asthme , rhinite, seuls ou associés). * C'est une affection survenant préférentiellement sous des climats chauds et humides : dans les pays tempérés, sa symptomatologie apparaît de façon saisonnière, dès le printemps, se poursuivant durant l'été puis disparaissant dès que survient le mauvais temps pour réapparaître l'année suivante. Dans les pays chauds (Afrique, bassin méditerranéen et Moyen Orient, …), les symptômes sont perannuels. Son évolution est imprévisible. Elle dure en moyenne une dizaine d'années et s'éteint spontanément en laissant volontiers des séquelles cornéennes avec diminution de l'acuité visuelle, les lésions palpébrales étant remplacées par un tissu fibreux cicatriciel. Les signes fonctionnels sont intenses avec souvent un retentissement social important, confinant le sujet dans l'obscurité.
Les conjonctivites allergiques atopiques :
C'est, avec la kérato-conjonctivite printanière, une des conjonctivites allergiques les plus graves, eut égard à sa longue durée et à la sévérité de ses complications.
Elle survient souvent dans l'enfance, chez un sujet présentant une atopie avérée (le plus souvent une dermatite atopique , ailleurs, de l' asthme ou une rhinite allergique , une urticaire allergique .
Le début est insidieux, les premières manifestations oculaires surviennent lors d'une poussée de la maladie allergique sous-jacente. D'abord intermittentes, les lésions oculaires se pérennisent, s'aggravent et deviennent permanentes.
Les signes fonctionnels sont importants, parfois invalidants.

A LIRE AUSSI :

Trouvez votre conseiller

Ma santé facile


Expérimenté(e) ou jeune diplômé(e),
découvrez vos opportunités de carrière.