Lexique : Hypersensibilité insuline lispro

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Lexique : Hypersensibilité insuline lispro

Hypersensibilité insuline lispro


Les réactions d'hypersensibilité aux insulines se voient de moins en moins dans la pratique quotidienne depuis l'avènement des insulines obtenues par génie génétique (asparte, détémir, glargine, glulisine, lispro). La grande majorité de ces réactions sont dues aux différents contaminants (adjuvants, conservateurs, vecteurs), mais de vraies réactions d'hypersensibilité à l'insuline existent, posant alors un problème de prise en charge thérapeutique chez les diabétiques.
Formes cliniques :
Réactions immédiates localisées ou généralisées (type I) :
Les réactions localisées sont marquées par l'apparition en 15 à 30 mn, au site d'injection, d'un érythème prurigineux ou d'une papule érythémateuse et prurigineuse de diamètre variable pouvant atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Cette réaction est parfois suivie 4 à 6 heures après par une seconde réaction localisée au même endroit pour disparaître au bout de 24 heures (réaction biphasique). Ces réactions immédiates localisées sont les plus fréquentes. Elles sont observées avec toutes les insulines (mais moins fréquemment avec les insulines humaines) et peuvent-être dues à une sensibilisation à la protamine. Leur évolution spontanée est souvent favorable.
Les réactions généralisées sont rares et se manifestent le plus souvent par une urticaire généralisée et parfois par un oedème de Quincke , voire un choc anaphylactique . Ces réactions systémiques peuvent apparaître d'emblée, mais le plus souvent elles sont précédées par une réaction locale au point d'injection de l'insuline et s'observent généralement, après interruption, lors de la reprise de l'insulinothérapie.
Réactions d'hypersensibilité retardée (type IV) : Elles sont toujours localisées au point d'injection de l'insuline, surviennent plusieurs heures après l'injection et atteignent un maximum après 24 à 48 heures. Elles se caractérisent par un érythème prurigineux devenant rapidement papuleux puis infiltré, parfois nodulaire. Leur évolution peut-être spontanément favorable.
Réactions de type III : elles sont très rares et peuvent-être locales ou systémiques :
La réaction locale ou phénomène d'Arthus , d'intensité croissante, est marquée par un érythème prurigineux associé à un angio-oedème débutant deux heures environ après l'administration de l'insuline et pouvant durer en moyenne deux heures.
La maladie sérique est exceptionnelle.
D'autres réactions peuvent se voir lors de l'utilisation des insulines :
Il s'agit tout d'abord de la lipo-atrophie caractérisée par une réaction locale. Elle est due à la formation de complexes immuns locaux.
La réaction granulomateuse décrite avec la protamine en est la deuxième manifestation. C'est une réaction locale, débutant par une papule érythémateuse au point d'injection et évoluant vers une pustule qui peut persister pendant plus d'un mois.

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