Début des vaccinations contre la polio à Gaza

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Début des vaccinations contre la polio à Gaza

Le samedi 31 août 2024 à 12:59 santé vaccins conflit Israël

Début des vaccinations contre la polio à Gaza

Une infirmière administre un vaccin antipolio à une enfant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 août 2024
Une infirmière administre un vaccin antipolio à une enfant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 août 2024

Un responsable du ministère de la Santé du Hamas a affirmé que les vaccinations antipolio avaient débuté samedi à Gaza, un humanitaire précisant que la campagne serait menée à plus grande échelle dès dimanche, date annoncée par l'ONU pour une "pause humanitaire".

"Des équipes du ministère de la Santé, de l'Unrwa et des ONG ont débuté samedi la campagne de vaccination" antipolio, a déclaré le docteur Moussa Abed, directeur des premiers soins au ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Un humanitaire étranger a expliqué à l'AFP que le ministère de la Santé avait procédé à un lancement samedi mais que la campagne de vaccination serait déployée à plus grande échelle dimanche.

Les autorités israéliennes ont annoncé que les vaccins seraient administrés de 06H00 à 14H00 de dimanche à mardi dans le centre de la bande de Gaza.

"A la fin de chaque campagne régionale de vaccination, il sera procédé à une évaluation de la situation", préviennent-elles.

Le ministère de la Santé à Gaza et les agences onusiennes ont listé 67 centres de vaccination dans des hôpitaux, dispensaires et écoles pour le centre du petit territoire palestinien. Dans le sud, 59 centres sont prévus et 33 dans le nord, en grande partie dépeuplé. Dans ces deux zones les vaccinations auront lieu dans un second puis un troisième temps.

Un premier cas de polio a été récemment confirmé chez un bébé de dix mois dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par près de 11 mois de guerre, où cette maladie avait été éradiquée il y a 25 ans.

L'ONU a envoyé 1,2 million de doses du vaccin nOPV2 (qui consiste en l'administration orale de deux gouttes). La deuxième dose doit être administrée quatre semaines après la première.

Des parents ont raconté à l'AFP s'être présentés pour faire vacciner leurs enfants notamment par crainte d'épidémies dans le territoire de 2,4 millions d'habitants, quasiment tous déplacés depuis le début de la guerre.

- "Très peur" -

Aïd Abou Taha, 33 ans, a amené son fils de onze mois à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud).

"Cette campagne de vaccination contre la polio est très importante surtout parce qu'il y a de plus en plus de déplacés qui s'entassent et qu'il y a des épidémies qui se répandent parmi les enfants", a-t-il déclaré.

"Ma fille de trois ans a été vaccinée aujourd'hui pour être protégée", a affirmé Amal Chahine, 40 ans, expliquant que sa fille était hospitalisée pour une pneumonie et le vaccin lui a été administré "comme à tous les enfants qui étaient à l'hôpital Nasser".

Bakr Dib, 35 ans, est venu faire vacciner ses enfants de trois, cinq et huit ans.

"Au début, j'ai hésité, j'avais très peur que ce vaccin ne soit pas sûr mais quand j'ai vu que tout le monde se rendait au centre de vaccination, j'ai été rassuré et je suis venu aussi", a-t-il expliqué.

Une infirmière administre un vaccin antipolio à une enfant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 août 2024
Une infirmière administre un vaccin antipolio à une enfant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 août 2024

"Depuis le début des hostilités, mes enfants ont attrapé plusieurs maladies parce qu'on ne pouvait pas assurer une bonne hygiène avec la guerre".

Jeudi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait annoncé qu'Israël avait accepté une série de "pauses humanitaires" de trois journées chacune dans le centre, puis le sud et le nord de la bande de Gaza pour permettre de lancer dimanche la vaccination de 640.000 enfants contre la polio.

En raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l'ONU avait indiqué qu'elle pourrait avoir besoin d'un jour supplémentaire pour chaque zone.

Selon l'ONU, "une couverture d'au moins 90% est nécessaire lors de chaque phase de la campagne pour arrêter l'épidémie".

Jihad Al-Sharafi, © 2024 AFP


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