Baisse des spermatozoïdes : le tabagisme maternel responsable

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Baisse des spermatozoïdes : le tabagisme maternel responsable

Le mardi 16 juillet 2013 à 19:15
Tabagisme

La tendance est largement confirmée : la quantité et la vitalité des spermatozoïdes chez l’homme sont en baisse. Mais comment l’expliquer ? Une étude australienne accuse le tabagisme maternel.

Selon le Centre d'étude et de conservation du sperme (Cecos), le nombre moyen de spermatozoïdes par millilitre de sperme est passé de 80 millions à 60 millions en l’espace de vingt ans. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer ce phénomène lors du Congrès de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie qui s’est déroulé à Londres début juillet. L’une d’entre elles implique le tabagisme durant la grossesse. Via une asphyxie transitoire du fœtus, le tabagisme provoquerait une altération des organes les plus fragiles, comme les organes reproducteurs. À l’appui, le suivi de 3.000 femmes enceintes puis de leur enfant jusqu’à l’âge de 20-22 ans, montrant à l’aide de spermogrammes des anomalies que les chercheurs ont corrélées avec le tabagisme maternel durant la grossesse. Ainsi le risque de retrouver une moins bonne qualité de sperme (en termes de volume de sperme, nombre de spermatozoïdes, morphologie et mobilité) est plus important quand les mères ont fumé durant la grossesse, ce qui était le cas de 19% des femmes. Le tabagisme a également été associé à un retard de développement intra-utérin, lui-même pourvoyeur d’anomalies du sperme. Les hommes exposés in utero au tabagisme maternel ont plus de risque d’avoir des anomalies spermatiques.

Il est donc primordial que les femmes enceintes s’abstiennent de fumer. Or le tabagisme n’a fait que progresser y compris à cette période de la vie. Mais la grossesse implique d’autres contraintes à respecter : pas d’alcool, jamais de médicament sans l’avis du médecin, alimentation équilibrée, etc. Enfin, idéalement, une consultation médicale est à prévoir avant même la conception notamment afin de mettre en place une complémentation en acide folique, voire en oméga-3…

Par Dr Philippe Presles le 16 Juillet 2013, Source:
Hart R. et al., Congrès de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie, 7-10 juillet 2013.
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