Une poignée de main pour «ausculter» le cœur ?
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Une poignée de main pour «ausculter» le cœur ?
Le mardi 19 mai 2015 à 19:15
Coeur
Des chercheurs canadiens se sont intéressés de près à la force maximale exercée par la poignée de main, mesurée à l’aide d’un dynamomètre à poignée. Ils en ont conclu que c’était un bon marqueur de notre santé cardiovasculaire et générale, encore plus fiable que la traditionnelle prise de la pression artérielle. Preuve de l’intérêt scientifique de leur étude, elle a été publiée dans la revue «The Lancet».
Moins de force, plus de risque de mourir prématurément
L’analyse a porté sur plus de 140 000 personnes de 35 à 70 ans, originaires de 17 pays différents. Elle montre qu’une perte de 5 kg de la force de poignée de main, par rapport à de précédentes mesures, s’accompagne d’une élévation de 16 % de mourir prématurément toutes causes confondues, de 17 % de décéder suite à un problème cardiovasculaire et enfin de 17 % de mourir d’une autre cause. Ces résultats tiennent compte de facteurs classiques comme l'âge, le tabagisme et la consommation d'alcool. En revanche, l’étude ne dit pas si, a contrario, une augmentation de la force de poignée de main traduit une baisse du risque de décès prématuré.
Le dynamomètre à poignée, surtout utilisé en rééducation
Les kinésithérapeutes et les médecins rééducateurs y ont déjà régulièrement recours pour vérifier les progrès de leurs malades. En équiper les cabinets médicaux n’est donc pas un problème. Pour l’instant, il ne s’agit pas de remplacer la mesure de l’hypertension artérielle par celle de la force de la poignée de main, mais peut-être d’associer les deux à terme afin d'encore mieux apprécier les risques de mortalité prématurée.
D’autres signes peuvent alerter sur son état de santé
En attendant que cette mesure se banalise, d’autres signaux méritent d’en parler à son généraliste, comme être essoufflé pour des efforts modérés, présenter une fatigue ne cédant pas à une bonne nuit de repos, présenter plus de trois infections dans l’année (pour un adulte) et/ou présenter un nouveau symptôme qui persiste, même s’il n’est pas ressenti comme trop gênant.
Par Dr Nathalie Szapiro le 19 Mai 2015, Source:
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